Je compte donc présenter les gardes dans un ordre aussi rigoureux que celui que j’ai utilisé dans le traité de l’épée longue, et je montrerais comment chacune peut être utilisée avantageusement.
En premier lieu, je distingue cinq postures, respectivement :
La garde de la colère
Le taureau
La garde médiane
Le sanglier
Le changement
Et comme tu peux les faire à droite, tu peux également les prendre sur ta gauche.
De plus il y a cinq postures qui permettent de frapper droit devant toi en suivant la ligne crânienne. Ce sont :
En premier le veilleur
En second l’entaille, qui est la parade de dessus
La longue pointe
Le bastion dans ses deux formes
En revenant, il y a la cinquième, nommée l’archer, qui représente les défenses de dessous, comme tu le liras dans le chapitre sur les défenses.
Les 5 premiers postures se prennent donc autant à droite qu'à gauche.
Les 5 suivantes se prennent que d'une seule manière, sauf le bastion qui a une variante.
Plus loin dans le traité, il décrit chaque garde et ce qu'on peut en faire dans un chapitre qui lui est dédié.
La garde de la colère (zornhut) :
La garde de la colère est une variante de la garde du toit présente à l'épée longue.

Le taureau :
C'est l'équivalent de la garde du boeuf à l'épée longue.

La garde médiane :

Le sanglier :

Le changement :
A l'épée longue, chez Ringeck, c'est la garde de côté.

****************
Le veilleur :
Le veilleur est une variante de la garde du toit tenue au dessus de la tête présente à l'épée longue.

L'entaille, ou la défense droite :

La longue pointe :

Le bastion :
Il n'y a pas de dessin décrivant le bastion.
Seulement du texte :
Je dis que le bastion est nommé ainsi par les anciens maîtres du combat car la partie basse du corps est utile à la partie haute, tout comme les parties basses des fortifications urbaines sont protégées et gardées par un bastion.
Place-toi ainsi :
Met ton pied gauche devant, et tiens ton arme éloignée de toi, dirigée vers le sol, comme pour la garde du fou, sauf qu’ici tu dois tenir tes quillons devant ton pied gauche, et que le haut de ton corps doit être penché dessus. Maintenant que tu es comme dans la garde du fou de l’épée longue, bats-toi de la même manière avec ton dusack, en dégageant et en entaillant.
Le bastion peut aussi être fait ainsi :
Tiens-toi comme avant, et place ton dusack vers le sol devant ton pied, avec tes quillons qui restent vers le haut. Si l’adversaire te frappe d’où il veut, alors marche loin de son coup, et frappe le dans le même temps, ou attrape son coup avec ton vrai tranchant, et rends toi a l’ouverture la plus proche. Il y a beaucoup de bonnes pièces à faire ici, et tu les trouveras dans cet ouvrage, avant et après.
L'archer :
La garde de l'archet existe en épée-bocle I.33, elle est orthographié "archet". J'y vois des similitudes.
L'archet avec un "t" en I.33 a une tenue d'épée proche de celle d'un archet quand on joue du violon.
